Unmanga traitant de la dysphorie de genre. « Je ne suis pas nĂ©e dans le bon corps » est le parcours du combattant suivi par l'auteur lors de sa vaginoplastie. L'auteur dĂ©livre son message dans un ouvrage entre le rĂ©cit de vie et le documentaire. Si l'aspect trĂšs formel de l'ouvrage peut rebuter de prime abord, il n'empĂȘche pas de se plonger dans l'ouvrage et de Catalog For You; Le TĂ©lĂ©gramme - Morlaix « Je suis nĂ©e dans le mauvais corps » 2019-01-10 - . La handballeu­se et ancienne Brestoise Louise Sand, qui vient de mettre un terme Ă  sa carriĂšre en quittant le club de Fleury (LFH), a expliquĂ© son choix dans un VIDÉO— Nikkie Tutorials rĂ©vĂšle ĂȘtre transgenre : 'Je suis nĂ©e dans le mauvais corps' La vidĂ©o a Ă©tĂ© visionnĂ©e plus de 16 millions de fois. Et pour cause, c'est celle oĂč la youtubeuse nĂ©erlandaise Nikkie Tutorials apprend au monde entier, aprĂšs douze annĂ©es passĂ©es sur YouTube, qu'elle "."Je suis NikkiTutorials, et je suis Nikki. Je suis seulement moi. On n'a pas DĂ©couvredes vidĂ©os courtes en rapport avec personnes trans mauvais corps sur TikTok. Regarde du contenu populaire des crĂ©ateurs suivants : đŸŒ± Gabriel 🌿(@angelgabriel.html), francetvslash(@francetvslash), Ratounet(@ratounet56), Mat(@mator.0eo), đŸŒ± Gabriel 🌿(@angelgabriel.html), Morgan(@morganzu), 𝐄𝐃𝐖𝐀𝐑𝐃-𝐉𝐄𝐀𝐍𝐍𝐄(@edwardjcgreat), Hafsoit Mode Lefrançais — la dynamique du dĂ©clin - Le rapport Ă  l'histoire - Les dĂ©rives de notre temps - Le cloaque politique canadien - Immigration et Grand Remplacement - GĂ©opolitique — Union europĂ©enne - GĂ©opolitique — Russie - La crise mondiale et sa gĂ©opolitique - Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd. Les personnes qui ont rencontrĂ© Linda Coquillat-Coves avant 2012 l’ont connue sous son nom de naissance Xavier Coves, capitaine de l’ArmĂ©e de l’air. Mais pendant quarante-trois ans et aussi loin que je m’en souvienne », Xavier a enfoui au plus profond de lui ce qu’il Ă©tait vraiment transsexuel. EntrĂ©e dans l’armĂ©e en 1989 J’avais le sentiment trĂšs profond de ne pas ĂȘtre nĂ©e dans le bon corps, raconte Linda qui, depuis trois ans, vit en femme tout le temps. Au dĂ©part, je le refoulais. Je considĂ©rais que c’était honteux. Et je me suis vite rendu compte que ça serait incompatible avec ma passion l’aviation. » Du coup, Xavier se transforme en l’archĂ©type du petit garçon bagarreur, judoka et fĂ©ru d’avions. Jeune adulte, une mauvaise expĂ©rience avec un homme lui permet de refouler ce sentiment un peu plus. En 1989, Xavier intĂšgre l’armĂ©e et devient navigateur de transport Ă  bord d’un C130 sur la base de Bricy, dans le Loiret. En premiĂšre ligne, il participe Ă  d’importants conflits, depuis la Guerre du Golfe jusqu’au Mali, en passant par l’Afghanistan. Avec sa femme et ses trois enfants dans ses bagages, il part commander l’escale aĂ©rienne et maritime de Guyane, avant de rentrer en mĂ©tropole, en 2007. Je me suis mariĂ©, j’ai eu trois enfants. J’étais amoureux, confie Linda. Mais quand on refoule quelque chose, ça nous rattrape. À chacune des grossesses de ma femme, je dormais ventre contre ventre pour avoir l’impression d’ĂȘtre enceinte moi-mĂȘme. » Mes enfants m’appellent “papa” et je ne veux pas que ça change » AprĂšs quinze ans et beaucoup de lassitude Ă  la fin, le couple se sĂ©pare et Xavier dĂ©cide enfin de vivre pour lui. Pour elle. Linda dĂ©voile Ă  sa famille sa transsexualitĂ©. Si je l’avais fait quand j’étais jeune, ça ne serait pas bien passĂ© auprĂšs de mon entourage. J’ai attendu qu’ils soient prĂȘts Ă  l’accepter. Pour mes parents, ça n’a pas Ă©tĂ© facile mais ils m’aiment et ce sont des gens intelligents, alors ils ont compris. Avec mes enfants aussi, aujourd’hui, on a trouvĂ© un Ă©quilibre, ça se passe trĂšs bien. Certaines personnes ont encore du mal Ă  m’appeler Linda. Mes enfants m’appellent “papa” et je ne veux pas que ça change. » Recevez par mail notre newsletter loisirs et retrouvez les idĂ©es de sorties et d'activitĂ©s dans votre rĂ©gion. Lorsque Xavier rencontre Pierre, Ă  OrlĂ©ans, en 2012, il pense trouver un substitut grĂące Ă  l’homosexualitĂ©. TrĂšs vite il se rend compte que ça ne suffira pas et qu’il va aller au bout de la dĂ©marche en changeant de sexe. Pierre l’accepte. Je lui ai dit “tu m’as connu garçon, je vais devenir femme”. » Un mariage en garçons » À ce moment-lĂ , Xavier est toujours dans l’armĂ©e. Le protocole pour sa transformation physique ne passe pas inaperçu lors des visites mĂ©dicales. J’ai annoncĂ© Ă  l’état-major ma transsexualitĂ©. Ils ont dit que ça ne leur posait pas de problĂšme mais qu’ils ne pouvaient pas me faire courir le risque de voyager dans des pays oĂč l’homosexualitĂ© est passible de prison ou de peine de mort. Alors j’ai encore un peu retardĂ© ma vie de femme. » Tout de mĂȘme, Xavier Ă©pouse Pierre, juste au moment du mariage pour tous Un mariage en garçons. » Pour lui, ce n’est pas pour faire passer un message mais plutĂŽt pour protĂ©ger son mari. Avec mon Ă©quipage, on Ă©tait Ă  l’avant, lors des missions, poursuit Linda. Il y avait un risque, calculĂ© mais existant, que je ne revienne pas. Dans ce cas, tous les conjoints auraient eu des indemnitĂ©s, mais pas Pierre. » C’est ce dernier, originaire du Sancerrois, qui a fait dĂ©couvrir la rĂ©gion Ă  Linda. On venait rĂ©guliĂšrement et on a eu envie de s’y installer. Au dĂ©part, on envisageait de monter des chambres d’hĂŽtes et peut-ĂȘtre un cafĂ©-théùtre et c’est en discutant avec Alexandr et Anastasia, nos futurs associĂ©s, que l’idĂ©e du Cabaret sancerrois est nĂ©e. » Je suis Ă  l’aise dans mes baskets et je le serai plus aprĂšs l’opĂ©ration » Depuis, de nombreuses reprĂ©sentations ont eu lieu Ă  Menetou-RĂątel, oĂč le couple a Ă©tĂ© trĂšs vite acceptĂ©. Le travail de l’Éducation nationale et des mĂ©dias pour faire accepter les diffĂ©rences et leurs richesses a portĂ© ses fruits. Peut-ĂȘtre que le cabaret a aidĂ© on nous a plus pris pour des extraterrestres parce qu’on voulait monter un cabaret que parce que Pierre et Xavier sont devenus Pierre et Linda?! » Des professionnels se sont unis pour ouvrir le Cabaret sancerrois au mois de mai Aujourd’hui, l’équipe du Cabaret sancerrois travaille sur le nouveau spectacle. D’ici deux ans, on aimerait construire notre propre salle de spectacle. On a dĂ©jĂ  des pistes pour le terrain car on aimerait rester Ă  Menetou-RĂątel. On voudrait crĂ©er une salle dĂ©diĂ©e Ă  la culture. Pour du music-hall mais pourquoi pas, aussi, pour du théùtre, de la musique
 » En plus de sa nouvelle carriĂšre, Linda mĂšne un autre projet son opĂ©ration pour changer dĂ©finitivement de sexe. La dĂ©marche est en cours, je viens d’avoir l’accord. Mais pour l’opĂ©ration, il y a deux ans de dĂ©lai. J’ai Ă©tĂ© vue par quatre psychologues, c’est trĂšs long. DĂ©jĂ , maintenant, je vais pouvoir entamer les dĂ©marches administratives. Faire changer ma carte d’identitĂ© et avoir un numĂ©ro de sĂ©curitĂ© sociale qui commence par un 2. Je suis Ă  l’aise dans mes baskets et je le serai encore plus aprĂšs l’opĂ©ration. » Bio express. 13 fĂ©vrier 1969. Naissance Ă  Strasbourg. 1989. EntrĂ©e dans l’armĂ©e de l’air. 2007. DĂ©but du protocole pour changer de sexe. 2012. Mariage avec Pierre Coquillat. 2014. DĂ©part de l’armĂ©e. 2016. DĂ©but des dĂ©marches administratives pour changer de sexe. ChloĂ© Gherardi PhotographiĂ© Ă  l’hĂŽtel Regina Ă  Paris. Son premier album Conchita », Sony, et son autobiographie, Moi, Conchita », Ă©d. l’Archipel, sont parus cette annĂ©e. © Patrick Fouque 06/10/2015 Ă  0200, Mis Ă  jour le 05/10/2015 Ă  1324 A la demande de mon amie Kitty, en 2010, je monte sur la scĂšne de son show burlesque pour un numĂ©ro de travesti. J’incarne Conchita, une Colombienne Ă  barbe, mariĂ©e Ă  un sĂ©duisant Français. Mon destin se dessine
 Je vis une enfance de conte de fĂ©es, en Autriche. Dans le grenier de la maison, je me suis créé un univers de rĂȘve oĂč je me livre Ă  ma passion du chant tout en dessinant des robes fĂ©eriques. Je suis Tom Neuwirth, et Ă  14 ans je dĂ©couvre l’art du travestissement. Je poursuis des Ă©tudes de stylisme, et je chante rĂ©guliĂšrement dans de petits spectacles. Je commence Ă  ĂȘtre connu Ă  Vienne et, lors d’une interview, je rĂ©vĂšle mon homosexualitĂ©. Je me sens enfin en paix avec moi-mĂȘme. La chanson prend une place de plus en plus importante dans ma vie. En 2010, Kitty Willenbruch, une amie qui dirige une revue burlesque Ă  Vienne, me demande d’en assurer la prĂ©sentation. J’ai 22 ans. J’accepte, et dĂ©cide de le faire en travesti. Drag Dressed as a girl » ce mot semble fait pour moi. Je commence Ă  accepter mon corps, je marche sur des talons aiguilles comme si j’avais toujours fait ça... Dans la vie de tous les jours, en tant qu’homme, je porte habituellement la barbe. Un jour oĂč je fais des essais de maquillage, je me regarde dans le miroir, pas rasĂ©, avec ma perruque. Je demande Ă  Kitty si elle accepte que je prĂ©sente sa revue sous cette apparence de femme Ă  barbe. Elle me donne son feu vert, puis me demande Sous quel nom aimerais-tu te produire ? » Damavis, un ami cubain, propose Conchita ». C’est ainsi que l’on appelle les femmes les plus sexy et mignonnes dans son pays. Conchita est nĂ©e. La suite aprĂšs cette publicitĂ© A lire Conchita Wurst Ă  la barbe des censeurs La suite aprĂšs cette publicitĂ© "C’est avec Conchita que j’exprime enfin tout ce que j’ai en moi" Le tout premier show de Conchita, il y a cinq ans. DR Sur la scĂšne du Salon Kitty Revue, je peaufine jour aprĂšs jour mon personnage. Robe noire, talons hauts rouges en satin, perruque, cils immenses... Cette revue est un happening underground destinĂ© Ă  un public exigeant. Pendant un peu plus d’un an, j’affĂ»te ma vision de la sociĂ©tĂ©, ma conscience de citoyen, et j’apprends mon mĂ©tier d’artiste. Ma cĂ©lĂ©britĂ© croĂźt ainsi que le nombre de mes fans sur les rĂ©seaux sociaux. J’ai dĂ©jĂ  une petite expĂ©rience de chanteur en tant que Tom, mais c’est avec Conchita que j’exprime enfin tout ce que j’ai en moi. Je quitte peu Ă  peu le monde de la nuit et des fĂȘtes burlesques pour la lumiĂšre. Je participe Ă  une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e, l’équivalent de La France a un incroyable talent », tremplin vers ce qui va changer ma vie l’Eurovision 2014. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© J’admire depuis toujours le travail de Jean-Paul Gaultier. Il m’a invitĂ© Ă  faire une apparition dans son dĂ©filĂ©. Lorsque mon tour est arrivĂ©, il a saisi la traĂźne de ma robe de mariĂ©e, puis s’est agenouillĂ© devant moi. Trop d’honneur ! Mais c’est son amitiĂ© qui m’est la plus prĂ©cieuse».Je n’ai jamais eu la sensation d’ĂȘtre nĂ© dans le mauvais corps. Je ne veux pas ĂȘtre une femme. Je le suis sur scĂšne parce que c’est ma sensibilitĂ© artistique. Au dĂ©but, Conchita Ă©tait juste un personnage. Aujourd’hui, je me sens moi-mĂȘme aussi bien en Tom qu’en Conchita.» Contenus sponsorisĂ©s CopiĂ©16h39, le 29 dĂ©cembre 2021, modifiĂ© Ă  16h56, le 29 dĂ©cembre 2021 Avant de devenir Delphine, elle s'appelait Didier et vivait avec son Ă©pouse et ses deux enfants. Pendant cinquante ans, Delphine a cachĂ© son dĂ©sir de changer de sexe Ă  son entourage. Au micro d'Olivier Delacroix, elle raconte son cheminement identitaire ainsi que son long combat pour faire accepter sa diffĂ©rence. DĂ©couvrez son Ă©mouvant tĂ©moignage dans le podcast "Dans les Yeux d'Olivier" produit par Europe 1 ne s'est jamais sentie Ă  l'aise dans le corps de Didier. Pendant une grande partie de sa vie, personne ne se doutait du mal-ĂȘtre profond qui l'habitait. Le jour oĂč elle tombe sur un forum de discussion sur la transidentitĂ©, tout bascule. Delphine comprend qu'elle est loin d'ĂȘtre la seule Ă  ne pas se reconnaĂźtre dans le genre qui lui a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  la naissance. Mais lorsqu'elle dĂ©cide de s'assumer en tant que femme pour de bon, elle se heurte Ă  l’incomprĂ©hension de ses proches. Quelles ont Ă©tĂ© les consĂ©quences de sa transidentitĂ© sur sa vie ? Par quels moyens s'est-elle rĂ©conciliĂ©e avec son corps ? Dans le podcast "Dans les Yeux d'Olivier" produit par Europe 1, Delphine revient sur sa transition identitaire.[Ecoutez ici ce tĂ©moignage] "Le jour oĂč j'ai rencontrĂ© ma femme, j'ai dressĂ© un mur autour de mes pensĂ©es." Enfant, Didier Ă©tait un garçon discret, mince et fragile. Il commence trĂšs tĂŽt Ă  se poser des questions sur son identitĂ©, mais fait tout pour ĂȘtre acceptĂ© par ses camarades. A l'universitĂ©, le jeune homme rencontre celle qui deviendra sa femme. Tous deux font des Ă©tudes pour devenir vĂ©tĂ©rinaires. Ils s'installent dans le Sud-Ouest et ont ensemble deux enfants. "C'Ă©tait l'association parfaite, sur le plan professionnel comme sur le plan familial", explique Delphine Ă  Olivier Delacroix. Celui qui s’appelle alors Didier cache son "moi" profond Ă  son Ă©pouse, mais il ne peut Ă©touffer son sentiment d'ĂȘtre un imposteur. Petit Ă  petit, la façade "Didier" se fissure. Il arrive parfois qu'il essaye des vĂȘtements de sa femme en cachette. Lorsque Didier observe son reflet dans la glace, il prend peur "on se dit non, ça ne va pas, je suis un travelo". Puis un jour, Didier tombe sur un site de soutien pour les personnes transgenres. "J'ai dĂ©couvert qu'un tas de gens vivaient ce que je vivais. Des enseignants, des conducteurs de TGV, des ouvriers toutes les couches de la sociĂ©tĂ©." Ce soir-lĂ , Didier cĂšde la place Ă  Delphine, et s'accepte enfin entiĂšrement. Mais ce n'est alors que le dĂ©but d'un long combat..."Je savais que ce ne serait pas un chemin facile." Delphine veut annoncer Ă  son entourage sa volontĂ© de changer de sexe. Si dans un premier temps sa sƓur prend trĂšs bien la nouvelle de sa transition, ce n'est pas le cas de sa femme et de ses enfants. "Je suis transsexuel et je vais faire une transition", dĂ©clare "Didier" Ă  son Ă©pouse. DĂ©vastĂ©e, celle-ci demande aussitĂŽt le divorce et ne lui laisse aucune possibilitĂ© d'en discuter. Ses enfants, eux aussi, fondent en larme Ă  l'entente de sa dĂ©cision de devenir une femme. "C'est la derniĂšre fois qu'on s'est pris dans les bras", confie Delphine Ă  Olivier Delacroix, Ă©mue. Elle se heurte Ă©galement au rejet de ses parents. Delphine entre alors dans la pĂ©riode la plus sombre de sa vie. ReniĂ©e par ceux qu'elle aime, elle s'apprĂȘte mĂȘme Ă  faire une tentative de suicide dans son cabinet vĂ©tĂ©rinaire lorsqu'une amie la sauve in extremis par un appel et la rĂ©conforte. Delphine s'est trouvĂ©e, mais elle a tout perdu, et elle doit dĂ©sormais se reconstruire."J'ai enfin pu laisser sortir qui j'Ă©tais." Delphine part donc s'installer Ă  Toulouse pour commencer une nouvelle vie. Elle enclenche sa transformation physique pour se rĂ©approprier son corps "Je pouvais m'habiller comme je suis, comme je le ressentais". Elle commence en mĂȘme temps un travail de la voix avec une orthophoniste pour sonner plus fĂ©minin. En 2010, elle se rend mĂȘme en ThaĂŻlande pour une opĂ©ration gĂ©nitale. Enfin, elle rĂ©ussit Ă  obtenir son changement d'Ă©tat civil. Didier renaĂźt en Delphine, enfin rĂ©conciliĂ©e avec son enveloppe corporelle. Mais son plus grand dĂ©fi reste celui de se faire accepter dans sa profession. Bien que ses confrĂšres ne puissent l'empĂȘcher d'exercer, Delphine est constamment victime de discriminations. "On refusait de m'embaucher", confie-t-elle au micro d'Olivier Delacroix. Jusqu'au jour oĂč elle croise la route de Laurent, qui lui propose de s'associer Ă  son cabinet de vĂ©tĂ©rinaire. "Ça ne m'a jamais dĂ©rangĂ©", confirme-t-il dans le podcast. Delphine rencontre mĂȘme l'amour en la personne de Jean-Marie, qui est aujourd'hui son compagnon. Jean-Marie est issu du milieu largement masculin de la moto, mais il n'a rien d'un clichĂ© machiste. "J'en avais entendu parler, mais je ne voulais pas lui poser la question. Puis elle m'a avouĂ© son passĂ© d'elle-mĂȘme, le plus simplement du monde, et c'Ă©tait un vrai soulagement. Le soulagement qu'elle ait eu la franchise de me dire qu'elle Ă©tait diffĂ©rente avant." Jean-Marie est fier du courage de Delphine "Je pense que c'est tout simplement extraordinaire d'arriver Ă  s'assumer dans la sociĂ©tĂ©", termine-t-il en beautĂ©."Dans les yeux d'Olivier" est un podcast Europe 1 StudioPrĂ©sentateur Olivier DelacroixRĂ©alisateur Matthieu Blaise Productrices Fannie RascleChargĂ©e de diffusion EloĂŻse BertilGraphisme Cosa Vostra InĂšs Rau est mannequin, actrice et autrice d'un livre autobiographique "Femme". Elle raconte ses galĂšres, sa renaissance et son ascension Ă  Lauren Bastide dans "La Poudre". À quelques semaines de la sortie de son autobiographie, intitulĂ©e Femme, le 28 novembre chez Flammarion, le mannequin – et dĂ©sormais actrice – InĂšs Rau Ă©tait l'invitĂ©e de Lauren Bastide au micro de La Poudre. Dans ce podcast fĂ©ministe incontournable, le top model trans français revient sur sa carriĂšre. À 28 ans, elle peut se targuer d'avoir Ă©tĂ© la premiĂšre femme trans Ă  poser dans l'Ă©dition amĂ©ricaine de Playboy, d'avoir tenu le rĂŽle de Marcia dans l'adaptation du roman Vernon Subutex et d'avoir Ă©tĂ© l'Ă©gĂ©rie de Balmain. Mais la route du succĂšs a Ă©tĂ© semĂ©e d'embĂ»ches. NĂ©e garçon dans la banlieue de Nancy, elle dĂ©veloppe des relations complexes avec sa famille Ă  qui elle n'en veut pas aujourd'hui. "On peut ne pas recevoir d'affection, mais recevoir de l'amour, confie-t-elle Ă  Lauren Bastide. Parce que ma mĂšre m'a toujours donnĂ© beaucoup d'amour et de protection, mais elle ne connaissait pas les codes de l'affection qu'elle n'avait pas reçus." D'ailleurs InĂšs – un prĂ©nom hommage Ă  sa grand-mĂšre – considĂšre s'ĂȘtre inventĂ©e "Je me suis donnĂ© cette magie, cette libertĂ©, je me la suis offerte, je me suis fait ce cadeau." Cette naissance arrive quand elle vient s'installer Ă  Paris. PrĂ©caire, elle danse la nuit Ă  Pigalle. Au contact des drag queens, elle apprend Ă  apprivoiser sa fĂ©minitĂ©. La vie est dure, elle envisage de se prostituer. Une expĂ©rience qui l'a marquĂ©e. "Les expĂ©riences, c'est vraiment pour moi le plus beau cadeau de la vie. J'avais dĂ©jĂ  conscience sur ce trottoir, porte Dauphine, Ă  17 ans avec ma copine drag queen, avec les voitures qui passaient qui nous regardaient, de l'incroyabilitĂ© de ce qui se passait. Et donc j'Ă©tais aux anges." Puis elle entame sa transition, trĂšs lucide sur sa situation. Elle s'explique "Je ne pense pas ĂȘtre nĂ©e dans le mauvais corps. Je pense ĂȘtre nĂ©e avec le sexe qui ne correspondait pas Ă  la personne que j'Ă©tais." Les contrats de mannequins s'enchaĂźnent, elle tait son histoire. Ce n'est qu'en 2017, quand Playboy fait d'elle la premiĂšre playmate transgenre, qu'elle s'exprime sur son genre assignĂ© Ă  la naissance la surprise est totale. Une prise de position forte pour le magazine et un vĂ©ritable coming out pour InĂšs. TrĂšs fiĂšre de son identitĂ©, elle se considĂšre comme son "oeuvre d'art", mais refuse qu'on fasse d'elle un Ă©tendard. Pour InĂšs, il ne faut pas prendre la transidentitĂ© Ă  la lĂ©gĂšre, alors elle prend le temps de l'expliquer et de rĂ©pondre aux questions, mĂȘme les plus intimes. "Il Ă©tait trĂšs important pour moi aussi que les gens comprennent que ce n'est pas une opĂ©ration esthĂ©tique c'est une rĂ©assignation, c'est une transformation, c'est beaucoup plus sublime", explique-t-elle dans l'Ă©mission. "TrĂšs fiĂšre", elle est ravie de "pouvoir aider, mais ne veut pas qu'on [la] force Ă  ĂȘtre militante". "Je n'ai pas envie qu'on m'utilise dans quelque chose qui pourrait ĂȘtre un phĂ©nomĂšne de mode, parce que c'est trop fou, trop important et trop dingue pour que ce soit quelque chose qu'on prenne autant Ă  la lĂ©gĂšre", conclut-elle fermement. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'en faisant entendre sa voix, InĂšs Rau ouvre la voie. PubliĂ©17 aoĂ»t 2016, 1706TĂ©moignage au LuxembourgBridget, 25 ans, nĂ©e dans le mauvais corps»LUXEMBOURG - En fĂ©vrier dernier, Ridgley, jeune pĂšre de 25 ans, est devenu Bridget, jeune mĂšre et femme enfin Ă©panouie. Elle raconte sa transformation Ă  L'essentiel».Des jambes Ă©lancĂ©es, une mini-jupe prĂšs du corps, une longue chevelure dorĂ©e et un maquillage parfait. En voyant arriver Bridget, 25 ans, difficile de s'imaginer qu'il y a encore quelques mois elle Ă©tait un homme. Elle s'appelait alors Ridgley. Mais ça, c'est de l'histoire ancienne. D'autant plus que dans quatre mois, elle va se faire opĂ©rer et ensuite changer de sexe Ă  l'Ă©tat civil. Et la jeune femme a trop hĂąte». Encore quatre mois qui ne reprĂ©sentent finalement pas grand chose face au combat qu'elle mĂšne depuis toujours. DĂ©jĂ  Ă  la Spillschoul quand la maĂźtresse sĂ©parait les filles des garçons, je ne me sentais pas Ă  l'aise. Mais pendant trĂšs longtemps j'ai eu peur d'en parler. J'avais peur d'ĂȘtre anormale», explique-t-elle. AprĂšs de longues annĂ©es de dĂ©pression, de mal-ĂȘtre et des problĂšmes de dĂ©pendance, elle a donc dĂ©cidĂ© de devenir elle». AidĂ©e par sa psychiatre, elle a pris conscience qu'elle Ă©tait tout simplement une femme nĂ©e dans le mauvais corps» et qu'il fallait l'assumer». Sous traitement hormonalNous, les transgenres, on se lĂšve le matin pour jouer un rĂŽle qui n'est pas le nĂŽtre. J'ai essayĂ© d'ĂȘtre un garçon hĂ©tĂ©ro mais ça n'a pas marchĂ©, puis j'ai essayĂ© de jouer le rĂŽle de garçon gay mais ça n'allait pas non plus. Maintenant je suis une femme et lĂ  c'est mon rĂŽle. C'est le script qui a Ă©tĂ© fait pour moi», dit-elle le sourire aux lĂšvres. Mais le chemin n'a pas Ă©tĂ© facile. Bridget s'est Ă©garĂ©e un peu avant de se trouver. Elle a Ă©tĂ© en couple avec une femme. Ensemble, elles ont eu une petite fille. Puis, elle a fait son coming-out et est sortie quelques annĂ©es avec un homme. Depuis fĂ©vrier, elle a mis sa vie sentimentale entre parenthĂšses et se focalise sur sa transition. Sous traitement hormonal depuis lors, elle se fait Ă  sa nouvelle identitĂ©. Son visage s'est aminci, sa peau s'est adoucie et ses seins ont poussĂ©. Pour ma barbe je fais un traitement au laser et pour fĂ©miniser ma voix je m'entraĂźne, en chantant, par exemple», confie cette Portugaise nĂ©e au Luxembourg.Prendre des mĂ©dicaments pour devenir une madame»La jeune femme peut en tout cas compter sur le soutien sans faille de sa famille. Je suis trĂšs chanceuse. Mes parents m'ont Ă©normĂ©ment aidĂ©e et ils m'accompagnent Ă  tous mes rendez-vous mĂ©dicaux. Ils m'ont aussi aidĂ©e Ă  annoncer la nouvelle de ma transition au reste de la famille. Ça nous a beaucoup rapprochĂ©s». Sa petite sƓur et son ex-copine ont aussi bien pris la nouvelle. Mais c'est sans doute avec sa petite fille que cela a Ă©tĂ© le plus facile. Je parle de tout avec elle. Je lui ai dit que j'Ă©tais dans le mauvais corps et que j'allais prendre des mĂ©dicaments pour devenir une Madame et que plus tard je ferai une opĂ©ration pour avoir une foufoune, comme elle. Ça Ă©tĂ© trĂšs simple car les enfants n'ont pas de prĂ©jugĂ©s. Elle sait qu'elle a deux mamans et quand je vais la chercher Ă  l'Ă©cole elle crie "Ma papa est lĂ ". Elle est gĂ©niale». Un message Ă  passerPourtant trĂšs confiante en elle, il y a encore des choses qui terrorisent Bridget. Elle n'ose pas encore se montrer en maillot de bain ou voyager, car il faudrait alors montrer une piĂšce d'identitĂ© qui ne lui correspond pas». Actuellement au chĂŽmage, elle a peur du regard des potentiels employeurs. Pour ce qui est de sa vie amoureuse, elle redoute encore de s'abandonner dans les bras d'un homme. Je dois avouer que j'ai de nombreuses demandes de garçons sur les rĂ©seaux sociaux et je ne cache pas qui je suis. Mais moi je cherche le grand amour». C'est Bridget qui a contactĂ© la rĂ©daction pour Ă©voquer son parcours car elle sait qu'il y a d'autres personnes qui - comme elle - ne sont pas nĂ©es dans le bon corps et elle a un message Ă  leur faire passer Fatima Rougi/L'essentiel

je suis née dans le mauvais corps